Successivement artiste performeuse, chorégraphe, militante, plasticienne et à la fois vidéaste, punk, chercheuse en hybridations visuelles, enseignante dyslexique et critique, Sandrine Salzard cherche à renouveler le regard et surtout l’attitude sur le corps.
Plasticienne venue à la scène, elle ne cesse de transgresser les disciplines. Dès 1989, elle chemine vers de nombreuses expériences artistiques (la Galerie de Paris, le Musée d’art Moderne de la ville de Paris, Pullsart...). Elle définit très vite son univers loin des codes conventionnels. Ses installations scénographiques et filmiques interrogent l’histoire du corps, l’idée de performance naît de ses questions sur la représentation. Elle s’aventure hors des dogmes pour le spectacle Prométhée moi, puis elle écrit pour l’artiste Claude Lévêque en 1994 et en 1996 pour le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris. Après avoir croisé, le rock indépendant, elle chemine et «performe» ; exposant les critiques ironiques d’une génération (Allemagne, Canada, Croatie, Espagne, États-Unis, Italie, Slovénie, Suisse…).
Puis la danse contemporaine s’impose (les ballets C. de la Belgique, Claudia Triozzi, Odile Duboc, Jérôme Bel, Heddy Maalem, Olga Mesa…).
Elle signe depuis 1998 de nombreuses créations où fusionnent art contemporain cinéma et chorégraphie : Bravo, A corps perdus, Non je ne pleure pas c’est mes allergies qui reviennent , Musique de chambre, Remake , l’Echappé-belle.
Depuis 2004, Sandrine Salzard apparaît le plus souvent en solo, Non je ne pleure pas c’est mes allergies qui reviennent et A corps perdus, un triptyque d’art-performance, lieu d’expérimentation d’un langage plus personnel encore, relevant d’une pratique autobiographique qui serait à la danse et à l’art contemporain ce que le journal intime ou « l’autofiction » sont à la littérature.
Son travail se prête aujourd’hui à bien d’autres explorations de sa diversité et de son actualité. Autour du mouvement, elle décline selon des modalités inattendues (l’enseignement, la thérapie par l’art, le conseil scénique, la scénographie… et bien d’autres collaborations). Un seul corps peut abriter plusieurs œuvres, tout comme une seule œuvre peut être habitée par plusieurs corps et chercher à remuer les consciences. C’est dans ce contexte, qu’elle qualifie de politique, qu’elle situe ses recherches.
Sandrine Salzard accompagne les groupes de musiques actuelles sur le dispositif Télescope, en tant qu'intervenante scénique.